La journée du jeudi 30 mai était principalement consacrée à des « portes ouvertes internes ». Comme indiqué précédemment, l’ARIB a pu y contribuer lors de 2 tables rondes, animées par Alexis Mareschi (chargé des relations presse à Ifremer) et mettant chacune en scène les témoignages croisés d’un actif et d’un retraité, pendant 30 mn environ, avec 15 mn de questions de l’auditoire ensuite. Lequel auditoire comptait une centaine de personnes environ.
Valérie Mazauric (directrice du centre de Bretagne) et Luc Drévès (président de l’ARIB) ont introduit la séance.
Première table ronde ; « 40 ans de numérique à Ifremer ».
Les 2 « témoins » étaient Mickaël Dequidt, ingénieur du service RIC d’Ifremer, en charge notamment de l’infrastructure numérique DATARMOR au service des sciences marines, et Pierre Cotty (ARIB et ex- directeur du département IRSI).
Les propos ont d’une part rappelé la progressive appropriation des outils numériques par la science, mais aussi par tous les métiers d’Ifremer au fil des ans, et a mis l’accent sur le caractère stratégique que revêtent aujourd’hui les choix en matière d’outils numériques.
Seconde table ronde : « la mission franco-américaine FAMOUS » (1974)
Les 2 témoins étaient Olivier Rouxel, chercheur en géosciences, directeur de l’unité Geo-Ocean, et chef de mission sur plusieurs campagnes océanographiques, et Jean Jarry (ARIB, acteur de la campagne FAMOUS en tant qu’ingénieur, ex-directeur du centre de Méditerranée d’Ifremer).
Un court film retraçant la campagne FAMOUS a été diffusé en préambule. Jean Jarry a ensuite rappelé les enjeux scientifiques et technologiques de la campagne à l’époque, en soulignant la première coopération franco-américaine pour une campagne océanographique. Olivier Rouxel a ensuite mis en perspective les enjeux actuels des géosciences marines en reprenant l’historique des connaissances acquises au cours des 40 dernières années. La conclusion est que l’océan demeure très majoritairement méconnu et que la recherche dans ce domaine doit continuer.
Par l’entremise de son président Luc Drévès, l’ARIB avait demandé à Roger Hékinian qui faisait également partie de l’équipe scientifique de FAMOUS, d’être présent pour cette conférence. Il a apporté un témoignage émouvant de la campagne, et cité ses collègues et amis dont beaucoup sont aujourd’hui disparus.
Alexis Mareschi, Jean Jarry et Olivier Rouxel sur la scène de la salle Lucien Laubier
Une vue de l’auditoire
Olivier Rouxel, Jean Jarry et Roger Hékinian
Ce jeudi 30 mai après-midi dans l’amphi du COB, ces témoignages croisés d’un actif et d’un retraité ont donné deux conférences intéressantes et originales, permettant à l’auditoire de mesurer les évolutions techniques au cours des 40 dernières années, certaines initiées par l’Ifremer, d’autres adaptées aux besoins de l’Institut, ayant permis les évolutions dans la connaissance du milieu marin et ses multiples compartiments. Merci aux quatre conférenciers de leurs témoignages, de leur humour égayant certaines explications parfois ardues. Merci à la direction de la communication de l’Ifremer d’avoir proposé ce format qui, avec d’autres intervenants, sera répliqué à Nantes, à La Seyne, et peut-être en d’autres sites.40 ans de l’Ifremer est une durée significative : grosso modo, c’est le double de celle du CNEXO et la moitié celle de de l’ISTPM, les deux ancêtres de l’Institut actuel.Les quinze retraités présents jeudi dernier l’étaient également en juin 1984. J’aimerai bien savoir ce que sont devenus les 1200 salariés (certains acteurs de la fusion, d’autres « simples » observateurs) présents le jour J de la création de l’Ifremer.