Un édito … de transition – Luc Drévès

Il y a deux semaines, Anne -Geneviève a publié son dernier édito, après avoir assuré pendant presque 10 ans cette publication hebdomadaire. Nos messages de remerciements sont peu de chose en face de son investissement sans faille et régulier.

La semaine dernière, sur une initiative de Loïc et après avoir échangé par mails entre nous, Pierre a mis en ligne un édito différent. Chacun a son style !

Cette semaine, afin d’assurer une certaine continuité, je prends la main en attendant notre prochain CA du 30 mars au cours duquel nous accorderons nos violons afin d’assurer la parution régulière de notre newsletter. Dès à présent, je peux vous annoncer que nous ferons appel, encore plus qu’avant, à tous ceux d’entre vous disponibles pour nous aider dans cette publication régulière qui offre un lien entre nous, les anciens qui ont fréquenté un des nombreux sites de l’Ifremer en appartenant, certes à l’Institut, mais également à d’autres entités : CNEXO, ISTPM, GENAVIR, France-Aquaculture, BRGM, etc.

Donc, en ce lundi 20 mars, devant ma feuille blanche, de quoi puis-je vous parler ? Je vous propose une revue de presse, survol incomplet donc critiquable. Je requiers donc chers collègues votre indulgence. Si certains souhaitaient me goudronner puis me plumer, s’ils pouvaient attendre des jours plus printaniers, j’en serais fort ravi !

Samedi 18 mars – « Protection des océans : la Bretagne a une carte à jouer » Le Télégramme présente une interview d’Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur français des pôles et des enjeux maritimes depuis 2020. Sont abordés brièvement (i) l’accord sur la protection de la haute mer obtenu le 4 mars dernier aux Nations-Unies, (ii) le rôle dans cet accord du One Ocean Summit tenu à Brest en février 2022, (iii) la pêche au chalut de fond, (iv) l’exploitation minière des fonds marins, (v) la pollution plastique des océans

Vendredi 17 mars – « Mer Méditerranée : Marseille veut l’interdiction des « scrubbers », ces filtres de navire pas si écolos » car d’une pollution de l’air à une pollution marine, il n’y a qu’un pas selon plusieurs élus et associations. Les eaux de lavage de ces scrubbers, avec leurs boues, sont en effet rejetées directement en mer. « Actuellement, les scrubbers sont le nouveau vecteur de la pollution en mer, estime ainsi Jacek Tronczynski, chercheur Ifremer à Nantes, qui a coécrit un rapport sur le sujet. Les rejets en mer sont riches en métaux lourds et contaminants chimiques, qui passent dans le réseau trophique. » https://www.20minutes.fr/planete/

Jeudi 16 mars – « An Taol Lagad s’interroge aussi sur la raréfaction des crabes dormeurs en Manche ». Pour ceux d’entre vous qui comprennent le breton, ils peuvent écouter l’intervention de Martial Lorans d’Ifremer Bretagne (https://annuaire.ifremer.fr/cv/16988/), cette raréfaction pourrait s’expliquer par l’apparition d’un nouveau parasite. Pas de panique, l’interview est sous-titrée ! https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne

Mercredi 15 mars – « En Polynésie, comment le « rahui », sanctuaire ancestral des écosystèmes, sert la biodiversité ». Peva Levy habite Teahupo’o, un petit village situé sur la presqu’île de Tahiti, en Polynésie, et connu pour sa mythique vague sur laquelle glisseront bientôt les athlètes des Jeux olympiques de Paris 2024. Cet ancien biologiste marin de l’Ifremer, désormais retraité, a observé bien des changements dans les eaux turquoise qui effleurent ses terres. « Avant, ici, c’était couvert de bénitiers, raconte-t-il, les yeux rivés sur le lagon. Maintenant, il n’y a plus rien. » https://www.ouest-france.fr/polynesie/

Mardi 14 mars – « L’Antéa entame sa première mission scientifique dans le Pacifique » au départ de Nouméa où il est arrivé en décembre dernier pour prendre la succession de l’Alis désarmé en novembre. L’Antéa est un navire de la Flotte océanographique française (Fof) opérée par l’Ifremer, mais est géré par l’IRD.

https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/environnement/l-antea

Lundi 13 mars – « Le voilier Persévérance, annexe XXL de la station Polar Pod de Jean-Louis Étienne a été livré ». Ce voilier de 42,64 mètres de long pour 11 mètres de large, le premier livré par Piriou, est un navire de travail destiné à assurer les relèves et l’avitaillement de la station polaire dérivante Polar Pod. Sa construction a également été confiée au chantier concarnois avec l’entreprise 3C Metal, sous la maîtrise d’ouvrage de l’Ifremer. https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/

Certains de ces sujets mériteraient d’être développés. C’est une piste pour l’avenir : si l’un d’entre vous souhaite faire partager ses analyses sur un sujet qui le passionne, en lien avec la mer et ses très nombreux domaines, alors…

Depuis plusieurs jours, les médias nous parlent des nouvelles fissures détectées dans les centrales nucléaires, dont notamment Penly 1, située à l’est du port de Dieppe. Certains d’entre nous connaissent ce site pour y avoir réalisé des prélèvements dans ses eaux marines laiteuses. Les médias parlent également des sites pouvant accueillir de nouveaux réacteurs, sécheresse et réchauffement climatique incitant ces médias à parler des bords de mer. Là aussi, cela doit rappeler des souvenirs à plusieurs, y compris en remontant aux années 1970 au cours desquels l’Istpm et le Cnexo avaient réalisé, dans leurs thématiques respectives, des études d’avant-projet sur une vingtaine de sites. L’état et EDF avaient retenu 6 sites sur lesquels nos équipes avaient alors réalisé des études de projet. 5 sites ont finalement été « équipés ». L’Ifremer y participe depuis les années 80 aux études annuelles de surveillance. Sauf à ressortir des cartons un ou plusieurs sites abandonnés dans les années 70, le choix des sites d’implantation de nouveaux réacteurs en bord de mer s’avère limité : Gravelines = 0 ; Penly = 2 ; Paluel = 0 ; Flamanville = 1 ; Le Blayais = 0. Faut croire que certains médias disposent d’informations autres !

Bonne semaine à tous.

Luc