Jean Boucher nous a mené de la plage du Trez-hir à celle de Trégana, en nous expliquant à différents endroits du littoral, comment l’histoire géologique a laissé des marques sur la falaise et sur les roches. La date et l’horaire avaient été choisis pour avoir une mer basse, si bien que le parcours s’est fait sur le sable (beaucoup), avec quand même un passage sportif de rochers dans les anfractuosités de falaise (spectaculaire), puis un peu de sentier côtier pour finir.
Ci-dessus : Briefing de Jean sur le parking du Trez-hir, résumé de la dérive des continents jusqu’à l’ère primaire et la formation de la Bretagne avec le plissement hercynien. Le tout sur une feuille A4.
Ci-dessus : La veine claire en diagonale est l’intrusion de la granodiorite, un granit originaire du magma (200 Ma), dans la falaise de gneiss hercynien préexistante ( 420 Ma), de couleur plus foncée.
Exemples d’assimilation intime du gneiss (bandes foncées) par l’intrusion de la granodiorite magmatique (bandes claires). Le gneiss encaissant a une structure cristalline modifiée par la forte température du magma au cours de l’intrusion (2000°).
Ci-dessus : La « tête de brebis », sculptée par l’érosion marine dans une coche de granodiorite surmontant le gneiss hercynien (couleur foncée) d’origine plus ancienne.
Ci-dessus : La faille de Kerforne, est bien identifiable par différence de couleurs sur la falaise. C’est la zone de fracture entre les plaques continentales européennes et africaine d’une part et les plaque américaines nord et sud. Cette ouverture, sera comblée par l’océan Atlantique. En Bretagne, outre la plage de Porsmilin, elle est visible à Ploumoguer, près de Camaret et Morgat sur la presque île de Crozon, jusqu’à Quimper ; Jean en désigne la direction du bras.
Ci-dessus : Il y a 10 000 ans au cours de la dernièrere glaciation, le niveau de la mer était plus bas d’une soixantaine de mètres et la rade de Brest couverte d’une forêt traversée par une rivière unique formée par la réunion de l’aulne et l’élorne., Elle était constituée de chênes, chataigners, frênes… Les reliquats, troncs d’arbres et masses racinaires en cours de fossilisation sont encore visibles sur la plage de Porsmilin à marée basse dans certaines conditions de marée et de dégraissement du sable, comme actuellement.
Un auditoire attentif (pas toujours !)
Photo de groupe dans le jardin de Loïc, avec vue sur la côte et Bertheaume. Loïc nous a fort aimablement servi un panel de boissons rafraichissantes, avant que nous allions déjeuner au restaurant de la plage de Trégana.
Tous les participants ont apprécié la sortie, très enrichissante et sympathique, et remercient Jean et Loïc, pour les explications scientifiques et l’organisation. Ils ont aussi assuré le service voiturier pour ramener l’ensemble des participants au Trez-hir.
Et Jean vous invite tous à une prochaine sortie sur le site dans XXX ans