À la veille d’un nouveau confinement, Jacques Denis se souvient du tout premier, survenu il y a juste un an. Il nous propose une double illustration commentée sur le thème des navires mis en « quarantaine » (qui finalement s’est avérée beaucoup plus longue) avec leurs équipages et passagers.
« La croisière ne s’amuse plus. Des vacances de rêve qui tournent au cauchemar depuis que le covid-19 s’est invité à bord des bateaux de croisière. Des cathédrales flottantes en errance qu’aucun port ne veut accueillir. Tels des pestiférés, ils mouillent au large des paradis perdus. Pris au piège dans leur bateau, les passagers sont confinés dans leur cabine. Prisonniers, ils vivent des situations dramatiques, coupés du monde extérieur.
Les uns (les plus chanceux) ont vue sur mer ; quant aux autres, dans leur cabine aveugle, ils restent, bloqués dans leur boîte.
La nature est là, belle, accueillante, étrangère aux drames qui se trament à bord de ces luxueuses villes, symboles de la consommation à outrance. »
Et voilà que la semaine dernière, un géant des mers se met en travers dans le canal de Suez, empêchant le passage de nombreux navires et bloquant ainsi des centaines d’autres marins…*
Si cette situation a pu se résoudre, non sans mal, au bout de 6 jours, il reste sur toutes les mers du globe de nombreux navires ne pouvant assurer la relève de leurs équipages comme l’explique Pierre Blanchard, président de l’Association Française des Capitaines de Navires (AFCAN).
BFMTV interview de Pierre Blanchard
La mer ne fait pas que danser le long des golfes clairs !
Encore une fois bravo pour les commentaires du premier confinement et les illustrations qui vont avec. Quant au porte conteneur qui a bouché le canal, on mesure la fragilité du commerce présentement !