Foot et astronomie – Contrastes

Par NASA — https://www.flickr.com/photos/nasa2explore/14704994926/, Domaine public, Pesquet, an aquanaut-turned-astronaut https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35329595

L’idée de cet article m’est venue d’une lecture de Télérama de cette semaine. Une interview de Thomas Pesquet, affiché en couverture, prend 4 pages intérieures.
À la question sur les reproches de gouffre financier constitué par la station orbitale, l’astronaute répond que « la charge financière annuelle à l’échelle européenne s’élève à environ 600 millions d’euros. C’est une belle somme , mais moindre que le budget (700 millions d’euros) d’un club de foot comme le PSG ! ». Le reste de l’article apporte des informations très instructives sur les expéditions spatiales.

Cette comparaison financière en surprendra plus d’un. Qui plus est, Wikipedia qui consacre un long article à Thomas Pesquet  nous informe que « en 2018, il est la quatrième personnalité préférée des Français⁵⁶, ex-aequo avec Kylian Mbappé, footballeur de l’Équipe de France« . (Notez que parmi les multiples sports pratiqués par l’astronaute, côté ballon, c’est plutôt le basket qui le motive).

On pourrait s’interroger aussi sur le côté « conséquences écologiques » des deux sujets abordés mais les éléments entrant en jeu sont, dans ce cas, plus complexes. Politique internationale et interactions sociales s’en mêlent.

Toujours est-il que, si organiser une compétition sportive à grand renfort de climatiseurs pose question, voir la terre depuis 400 kms dans l’espace permet d’élargir la réflexion sur notre devenir.

Oui, me direz-vous, mais pourquoi cette photo sous marine mise en exergue pour illustrer l’article ?
Outre le fait de mieux cadrer avec notre association, cette photo qui date de 2010 concerne une partie de l’entraînement de Thomas Pesquet à Key Largo, bien avant sa première mission de 2016 dans l’espace.

Quoi qu’il en soit, si les deux phénomènes – conquête footballistique  et quête astronomique – permettent notamment de distraire de nombreux spectateurs assis dans leur fauteuil, sur le terrain, ils entraînent une compétition acharnée. Celle-ci peut être suivie parfois de débordements dévastateurs dans le cas du ballon rond, parfois, dans l’autre cas, d’un cycle de coopération permettant de progresser dans la recherche, tel que l’exprime notre astronaute expérimenté. 

Anne-Geneviève Martin