Du 11 août au 21 septembre 2020 – Introduction et première île
par Jacques et Patricia Denis
Comme nombre de personnes, nos perspectives de voyages lointains se sont trouvées remises en cause cette année du fait des contraintes imposées par la COVID-19. Plus question de traverser nos frontières ! L’Hexagone nous a alors généreusement tendu les bras et offert de magnifiques destinations.
Ainsi, 3755 km ont été parcourus à travers 32 départements, touchant nombre de régions françaises comme PACA, Rhône-Alpes, Franche-Comté, Vosges et Lorraine, Champagne-Ardennes, Picardie, Haute et Basse Normandie, Centre-Val de Loire, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées puis Languedoc-Roussillon. Et la boucle était bouclée.
Au cours de notre périple, nous avons découvert une multitude de régions naturelles ou de « pays », aux caractères et terroirs bien marqués. C’est en fréquentant notre pays de cette manière que l’on s’est rendus compte de l’extrême richesse et diversité de ses territoires. Hors sentiers battus, nous nous sommes attachés à découvrir des milieux particuliers comme la Baie de Somme, la Côte d’Albâtre, les Boucles de la Brotonne, les Alpes-Mancelles, la corniche Angevine, le Marais Poitevin, la Gironde, le Causse de Limogne et bien d’autres encore, comme les milieux insulaires de la façade atlantique.
Ce compte rendu de voyage se focalise justement sur cet archipel, des sauts de puce en sautant d’île en île sur Noirmoutier, Yeu, Ré, Aix, Madame et Oléron.
Le descriptif qui suit, au-delà de quelques grands traits caractéristiques des espaces traversés, est plus orienté par le regard des camping caristes que nous sommes.
Île de Noirmoutier : elle ferme le sud de la baie de Bourgneuf. Toute en longueur (18 km), cette île est difforme avec une largeur variable allant de 500 m à 12 km ! Ces dimensions lui confèrent alors une superficie de 48 km².
Le cœur de l’île est intégralement occupé par des marais salants. Outre le pont à péage qui la relie au continent, le Passage du Gois de 4.3 km offre un accès naturel à marée basse. Carrossable (pavés, galets) et très fréquenté, les camping-cars peuvent aussi le franchir mais avec prudence, particulièrement aux périodes de forts coefficients de marée. En effet, les vastes estrans vaso-sableux découverts attirent des foules de pêcheurs à pied. Nous passons alors entre deux rangées de centaines de véhicules garés tout au long de la voie. Impressionnant parking improvisé au milieu de nulle part !
Sur l’île, le parking de jour ne pose pas de problème particulier pour permettre les visites ou promenades. Leurs capacités sont à la hauteur du nombre de visiteurs, venus notamment en camping-car (exemple de Noirmoutier-en-l’Ile). Pour y passer la nuit, l’offre en parkings (payants ou pas), aires aménagées ou campings est large. Enfin, le réseau de pistes cyclables très dense, permet de parcourir toute l’île selon des boucles thématiques comme « entre Gois et forêts », « entre marais et moulins » et « entre plages et ports ». Globalement, la fréquentation de cette île en camping-car ne pose pas de problème majeur.
Mais que fait le sous-marin dans l’illustration de Noirmoutier ? Serait-ce pour franchir le passage du Gois ?