L’historien de l’environnement, Guillaume Blanc, a publié en septembre 2020 un essai incisif et accusateur sur les conditions de mise en place des parcs nationaux africains et livre une vision critique de la protection de la nature lorsqu’elle est établie sur des bases politiques.
« Reporterre » nous en a donné un aperçu dans son article du 8 décembre 2020. Guillaume Blanc s’est appuyé spécifiquement sur l’histoire du parc national du Simien, dans les montagnes au nord-ouest du pays,
« L’invention du colonialisme vert »
Le sous-directeur de l’Unesco, Ernesto Ottone Ramirez, répond « vertement » à ce pamphlet dans » Le Monde » du n1er novembre 2020 en accusant l’auteur d’avoir un demi-siècle de retard.
« Le Monde » : Réponse de l’Unesco
Et l’article de « The conversation » de cette semaine (15 avril 2020) vient appuyer et mettre en valeur le travail effectué depuis 1971 sur les réserves de biosphère au niveau international et donne les résultats obtenus avec le récent programme Evamab (2017-2019) avec 4 sites pilotes en Afrique, situé respectivement au Bénin, en Tanzani, Ouganda et Éthiopie.
La lecture de ces trois articles apporte un éclairage diversifié sur cette question des réserves naturelles et mérite d’être approfondie.
Voici un article un peu plus ancien proposé par Faune Sauvage (qui reprend un article de FranceTVInfo du 27/03/2019) qui pose clairement le problème du sous-développement et de la survie des populations riveraines. Le parc W est à cheval sur 3 pays, Burkina Faso, Bénin et Niger : Faune sauvage : Niger, les animaux du parc W en danger
On peut trouver l’argumentation de Guillaume Blanc simpliste même si, à l’origine, les institutions occidentales « sont nées dans et de la colonisation européenne de l’Afrique ». Le représentant de l’Unesco montre que sa vision est dépassée. Mais les problèmes majeurs sont liés à la sous alimentation de populations locales à la démographie croissante. Entre manger pour survivre et sauvegarder des animaux, le choix est vite fait.
On peut espérer que, au travers des démarches actuelles comme celles engagées par le projet EVAMAB, la sensibilisation de tous les acteurs concernés par la gestion des aires protégées permette de concilier la conservation de la biodiversité et son utilisation durable tout en adaptant les solutions aux situations locales.
Petit rappel nostalgique sous forme de question : qui, parmi vous, se souvient de l’émission de Frédéric Rossif « La Vie des animaux » présentée par Claude Darget qui a enchanté mon enfance, avec son indicatif que vous pouvez même retrouver dans les notes et références N°3 de la page ci-dessous.