Vous l’avez-certainement vu dans les journaux, notamment dans l’édition du soir de Ouest-France du mardi 19 juillet, ce homard orange sauvé dans un restaurant de Floride. Pour le voir en vrai, il faut aller au Ripley’s aquarium à Myrtle beach, en Caroline du Sud où il a été sauvegardé.
Le nom d’espèce de ce homard est Homarus americanus, dit homard canadien chez les poissonniers ou homard du Maine chez les traiteurs ! Il est habituellement vert bronze avec quelques traces oranges surtout au-dessous.
Notre homard bleu est le homard européen, Homarus gammarus. La description des deux espèces est bien faite sur ce site : Homard breton versus homard canadien.
En fait ce serait plutôt des sous-espèces car elles peuvent s’hybrider (hybridation effectuée en laboratoire – cf. Quero et Vayne*).
Les couleurs du homard sont habituellement changeantes à la cuisson, l’astaxanthine interagit avec une protéine, la crustacyanine, pour donner une couleur bleue (dans le cas du homard européen) qui contribue à camoufler l’animal aux yeux de ses prédateurs :
Sciences et avenir – changement de couleur du homard à la cuisson
Mais alors pourquoi ce homard bien vivant est-il orange ? Est-il en manque de crustacyanine ?
- *Jean-Claude Quéro et Jean-Jacques Vayne : L es fruits de la mer et plantes marines des pêches françaises : algues, plantes marines, éponges, coraux, coquillages, crustacés, oursins, Paris, Delachaux et Niestlé, , 256 p.
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