Hommage à Jacqueline Prodhomme

Texte de Luc Drévès avec diverses contributions de membres de l’ARIB

Jacqueline PROD’HOMME nous a quittés le 22 septembre 2023 dans sa 75ème année.
Qui ne connaissait pas Jacqueline PROD’HOMME ? Que l’on fréquente ou pas le service de documentation de l’Ifremer, on savait qui elle était : sa bonhomie, son empathie et son intérêt pour la vie de l’Institut en faisait une figure connue au sein de l’Ifremer bien sûr, mais également à l’extérieur.
Portrait Jacqueline mai 2022Son parcours professionnel est très étroitement lié au travail d’analyse documentaire de la littérature scientifique française. Cette activité de recherche automatisée a démarré au CNEXO dans les années 72-73 à une époque où les pouvoirs publics français s’inquiétaient de l’hégémonie américaine en matière de recherche documentaire dominée par deux gros serveurs de bases de données américains. Voilà pourquoi les pouvoirs publics ont financé le démarrage de cette activité au CNEXO via la contribution de cet organisme puis de l’Ifremer au réseau international alimentant la base de données ASFA (Aquatic Sciences and Fisheries Abstracts) mise en place par la FAO dans les années 70.

C’est dans ce contexte que Jacqueline, économiste de formation et après une première expérience professionnelle en bibliothèque universitaire, a été recrutée au début des années 80 au service de documentation du CNEXO. Elle s’est très vite impliquée dans les bases de données documentaires, notamment ASFA en participant aux réunions internationales nécessaires à son animation. Ses nombreuses qualités relationnelles alliées à son savoir-faire professionnel lui ont permis d’intégrer le réseau international ASFA pour le plus grand profit de l’Ifremer en général et de ses chercheurs. L’indexation de cette littérature par un corpus de mots clés pertinents (le thésaurus), rigoureusement organisé à l’aide de relations de synonymie, de hiérarchie et de renvoi, faisait toute la puissance et l’efficacité de cette base. Jacqueline assurait les mises à jour de la version française de ce thésaurus au travers la coordination d’un petit réseau d’organismes français.
Son travail d’analyse de la littérature scientifique pour la base ASFA permettait aux scientifiques de l’Ifremer (la base étant payante, les chercheurs Ifremer en bénéficiaient du fait du travail de Jacqueline) d’accéder dans de meilleures conditions à cette importante base de données et à d’autres. Jacqueline assurait aussi les recherches documentaires et beaucoup de scientifiques ont profité de ce service essentiel et de sa disponibilité pour leurs travaux.
Aimant jongler avec les chiffres et la gestion des budgets, elle se voit confier dans les années 90 la direction du Service de Documentation et des Bibliothèques (SDB), tout en poursuivant son investissement dans la recherche documentaire.
Les scientifiques bénéficiaires de ces services ainsi que ses partenaires de réseaux appréciaient sa bonne humeur comme sa bonne volonté.

La retraite venue, mentionnons deux activités chères à Jacqueline :

Souhaitant garder les liens amicaux avec ses collègues retraités de l’Ifremer, Jacqueline s’est impliquée dans la création de l’ARIB, l’association des retraités de l’Ifremer, en intégrant son conseil d’administration. Depuis quelques temps, ses problèmes de santé ne lui permettaient plus de se déplacer jusqu’à Plouzané pour les réunions de ce conseil. Elle transmettait cependant régulièrement ses remarques sur l’ordre du jour et ses propositions d’animations, tout en informant le conseil de l’évolution de sa santé, de ses déplacements familiaux, toujours positive et pleine d’espoir.

Adieu Jacqueline, et merci pour tous tes investissements à l’Ifremer et à l’ARIB.

Tes collègues de l’ARIB

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