Le cinquième océan

La NOAA (National Geographic and Atmospheric Administration) reconnaît officiellement l’Océan Austral.

Lire les explications du géographe Alex Tait : Radio cocotiers – L’Océan Austral

Carte des bases scientifiques en Antarctique, 2009. CC-BY-SA / Teetaweepo *

Carte des bases scientifiques en Antarctique, 2009. CC-BY-SA / Teetaweepo *

La mer de Wendel au Nord Ouest et la mer de Ross au Sud-Ouest séparent la péninsule de l’Antarctique occidental de l’Antarctique oriental. L’ensemble est recouvert à 98% par l’‘Inlandsis de l’Antarctique ou calotte de glace polaire épaisse recouvrant le socle rocheux.

Pour comprendre les enjeux, vous pouvez lire l’article plutôt bien documenté de Wikipédia sur le continent antarctique entouré par cet océan. L’Antarctique (sur Wikipedia)

Vous y verrez la succession de traités qui régissent cette partie du monde au Sud du 60e parallèle  notamment :

Le Traité sur l’Antarctique signé en 1959 et mis en application en 1961,

la Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) entrée en vigueur en 1982, dans le cadre du Système du traité.

le Protocole de Madrid signé en 1991 et entré en vigueur début 1998 qui établit une protection globale de l’environnement en Antarctique. Sept ans pour se mettre d’accord à ce sujet, cela montre que la question n’est pas simple. Une des dispositions est l’interdiction des activités relatives aux ressources minérales autres que celles menées à des fins scientifiques. Protocole dont la Russie réclame l’abandon du fait de ses intentions de mener «  des « investigations complexes portant sur les ressources minérales, les hydrocarbures et les autres ressources naturelles de l’Antarctique «  selon Wikipedia (tiré d’un article du journal « le Monde ». Un bel euphémisme.

Un article du 16 février 2017 publié par le site Hadge * sur Les bases scientifiques russes en Antarctique semble bien documenté. Il ne mentionne pas de tensions géopolitiques aussi importantes que celles existant en Arctique.

Les Russes ont beaucoup contribué à la connaissance de ce continent, notamment avec les forages de la Base de Vostok . Ils ont atteint le lac sous-glaciaire Vostok en 2012 après 20 ans de forage (in « notre planete.info ») Forage atteignant le Lac Vostok. Si cette réussite permet peut-être d’obtenir des informations sur l’évolution du climat, elle n’en est pas moins dangereuse pour cet endroit préservé jusqu’ici de tout contact avec l’atmosphère depuis au moins 500 000 ans.

Côté Français, les bases scientifiques sont :

  • La base antarctique Dumont-d’Urville créée en 1956 en terre Adélie,
  • La base antarctique Concordia franco-italienne permanente installée sur le Plateau Antarctique, dans le Territoire antarctique australien. Avec la base américaine Amundsen-Scott au pôle Sud et la base russe Vostok, Concordia est l’une des trois stations à l’intérieur du continent antarctique à fonctionner toute l’année. Installée en 1995 et active depuis 1997, elle permet l’hivernage depuis 2005.

Nota : la station Port aux Français située dans une petite baie du Golfe du Morbihan (si, si !) dans les Îles Kerguelen ne fait pas partie de l’Antarctique puis que située au 49e parallèle Sud, dans l’Océan Indien (Les îles Kerguelen sont des îles Sub-antarctiques faisant partie malgré tout de la plaque originelle Antarctique et font partie des TAAF ou Terres Australes et Antarctiques Françaises).

* Voir aussi la https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_bases_antarctiques

** Pour info, le site Hadge, mot qui veut dire « Allons-y », est un site soutenu entre autres par le Ministère de la Culture et cofinancé par Erasmus, dont l’objectif revendiqué est de « faire découvrir les régions orientales et centrales de l’Europe, leurs cultures, leurs questions sociales, leurs paysages. »

*** Voir également Polar-pod pour explorer l’antarctique

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