Vie à bord du N/O Coriolis – Philippe Saget

Ce navire, détruit il y a quelques années, faisait 38 m de long. C’était un ancien chalutier construit en 1965 et transformé en navire océanographique. Les cabines étaient tellement « grandes » que si on ouvrait sa valise, on ne pouvait plus ouvrir la porte. Il n’y avait qu’une douche et un WC pour le pont « scientifique », soit une douzaine de personnes.

Il y avait 2 laboratoires :

  • le labo sec à fond de cale sans hublot où nous travaillions avec une binoculaire et l’analyseur Fluo X. Il y avait aussi notre échosondeur, appareil servant à mesurer la profondeur d’eau.
  • Le labo humide situé derrière le local « machine » où il régnait une chaleur humide avec une odeur de gasoil. On y échantillonnait les sédiments ; on broyait les nodules pour les analyser par fluorescence X ; on développait les films N&B de nos engins d’exploration.

Un jour que la mer était mauvaise, un collègue faisait une étude des frottis de sédiments sous la binoculaire, dans le labo à fond de cale. Le roulis était tellement fort qu’il s’est retenu à la bino qui s’est détachée de la paillasse où elle était vissée. Il s’est retrouvé à faire du « skate-board » sur son tabouret rebondissant sur les parois d’un côté et de l’autre sans lâcher sa bino.

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1 réponse à Vie à bord du N/O Coriolis – Philippe Saget

  1. Anne-Geneviève Martin dit :

    Ces quelques phrases suffisent à faire ressentir tout le « confort » des campagnes des années 1970 🙂

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