Ce 17 juin, donc, nos collègues du pays bigouden Catherine Maillard et Joseph Coïc nous avaient conviés à une journée de visites autour de la pêche et des conserveries bigoudènes. Rendez-vous avait été donné sur un parking du port de Loctudy, à 10h15, pour la visite du musée de la conserverie, nommé Alexis Le Gall, du nom du patron historique de cette conserverie qui a cessé son activité en 1954.
On se retrouve sur le point de rendez-vous
Le bâtiment de l’usine est resté en l’état avec ses machines d’époque jusqu’en 1992, date à laquelle une association s’est constituée pour restaurer les locaux et les outils afin de les transformer en un musée.
Joseph nous présente l’ancienne salle à manger de la famille Le Gall
Joseph Coïc fait partie de cette association, et il nous a fait la visite guidée du site, en commençant par le logis du patron et de sa famille, incluant le « bureau » qui dispose d’une fenêtre sur la cour, permettant ainsi de distribuer la paie chaque semaine aux ouvrières (les conserveries sont traditionnellement un milieu ouvrier féminin).
La maison d’habitation et la cour où les sardines étaient mises à sécher
De l’autre côté de la cour se trouve l’usine proprement dite ; on y entre par une petite pièce, la cuisine, endroit réservé au patron qui y fabrique la sauce qui accompagne les sardines dans les boites de conserve. Le patron est le seul à connaitre la recette, et les ouvrières ne sont pas autorisées à pénétrer dans la cuisine. La pièce comprend un grand entonnoir (voir photo) dans lequel le patron verse la sauce qui est ensuite acheminée par un tuyau qui sort dans la grand salle de l’autre côté du mur.
L’entonnoir permettant d’alimenter en sauce les tables d’emboîtage
La récupération de la sauce, dans la grande salle.
On pénètre ensuite dans cette grande salle, qui comporte tous les équipements et machines permettant de faire passer aux sardines toutes les étapes de préparation (étêtage, éviscération, cuisson, assaisonnement, rangement dans la boite, et enfin sertissage de la boite).
La grande salle de l’usine
La visite a pris fin vers midi, et Catherine Maillard avait prévu de faire le pique-nique près du phare d’Eckmühl, sur la commune de Penmarc’h, sur un espace avec tables (et toilettes).
Pique-nique sous le soleil
Après le repas, Catherine nous a guidé autour du site qui, outre le célèbre phare, inclut également l’ancien phare (en cours de restauration), une ancienne chapelle du XVème siècle qui disposait d’un feu pour guider la navigation (Tour-tan) et un sémaphore de la Marine.
Catherine au micro pour présenter les différents bâtiments de la pointe
Nous avions ensuite rendez-vous à la conserverie « La compagnie bretonne » créée en 1998 pour perpétuer la filière traditionnelle de la conserverie : pêche locale de saison, emboitage localisé sur place à partir de poisson frais. La conserverie complète son offre avec des soupes, des algues et assure une activité toute l’année car les saisonnalités des poissons (sardines, maquereaux) sont complémentaires.
Catherine arrive à la conserverie vue du parking (les photos étaient interdites en intérieur)
La visite a commencé par une présentation de 3 petits films expliquant les techniques de production, très encadrées par des impératifs de sécurité alimentaire. L’entreprise a construit et intégré de nouveaux locaux il y a 5 ans, en ménageant un circuit de visite surplombant les ateliers que l’on peut observer grâce à des baies vitrées. La personne qui nous a accueillis a répondu à toutes nos questions, avec beaucoup de disponibilité et en exprimant une conviction certaine dans le bien-fondé du modèle de production porté par l’entreprise, créée par un héritier d’une famille historique de la conserverie locale.
Vers 15h30, nous nous sommes dirigés vers le port du Guilvinec pour assister dans un premier temps au retour des bateaux qui pêchent à la journée.
De la terrasse du bâtiment ensoleillée, on a une vue panoramique sur le port.
On observe les débarquements des bateaux sur le quai en bas, la pêche étant directement mise en vente dans la criée du rez-de-chaussée.
Ensuite vers 16h, nous avons visité le musée de la pêche Haliotika, visité guidée par une personne du musée. Après une présentation générale et chiffrée du port de pêche du Guilvinec et de sa flotte de bateaux, le musée décrit dans le détail le travail à bord d’un chalutier avec des locaux configurés comme les salles du bateau.
Présentation des chiffres clés du port de pêche du Guilvinec
En fin de visite, tout le monde a pu déguster quelques langoustines accompagnées d’un verre de vin blanc sur la terrasse d’Haliotika, avec une météo idéale.
Suite à quoi, nous avons repris la route pour rentrer, en remerciant chaleureusement Catherine et Joseph pour l’organisation de cette très intéressante et mémorable journée.